L'EVOLUTION

DES

BOUTEILLES

LA DISTILLERIE REIMONENQ
  • LES ANNEES DU DOMAINE

    Un peu d'histoire :

    Joseph et Fernand REIMONENQ, 2 pionniers du rhum en Guadeloupe.

    En 1915, Joseph achète le terrain au Docteur Diavet ( ancienne plantation de cacao et de plantes médicinales ) alors débutent les travaux de défrichement du terrain pour la plantation des cannes à sucre et la construction de la distillerie, qui était en bois.

     

    Joseph REIMONENQ ( 1887-1950 ) travaillait à la banque, cependant il s’occupait en parallèle de négocier la vente de rhum vers la France métropolitaine

    et de l’administratif de la distillerie.

    Il était Maire de Sainte Rose et Conseiller général entre 1920 et 1944.

     

     

                                                                                                Fernand REIMONENQ ( 1897-1959 ) avait 17 - 18 ans, il était sur le terrain pour s’occuper de la plantation

                                                                            des cannes à sucre et des travaux de construction de la distillerie, ainsi que de la gestion courante au sein du domaine.

     

     

    André BON ( 1886 - 1965 ) s’associe avec eux et leur fournit une machine à vapeur et un moulin. Quelques années après, il vend ses parts et part à Bordeaux où il exerce le négoce du sucre et du rhum.

     

    Ils ont mis leur savoir faire en commun et ont produit du rhum pendant la 1ère guerre mondiale. Le rhum était mis en fût et était acheminé vers la France métropolitaine par bateau, visiblement,

    il était utilisé sur les champs de bataille pour les soldats et était mis en bouteille en métropole.

    PRODUCTION : 200 à 360 000 litres par an.

     

    A la mort de Fernand, son fils Léopold REIMONENQ ( né en 1933 ) poursuit l’aventure. Cependant en 1970, la distillerie est détruite par un incendie.

    Elle est  reconstruite et recommence à produire du rhum en 1974. De par ses voyages, il ne cesse de moderniser la distillerie et d’innover dans la  fabrication des rhums.

    Au tout début, le rhum était mis en fût pour la consommation personnelle des propriétaires qui expérimentaient le vieillissement

     

    En 1960, Léopold fait construire un bâtiment où il installe une centaine de fûts.

    C’est le début d’une belle aventure dans le vieillissement des rhums.

    Aujourd’hui, nous avons 1500 fûts où vieillissent patiemment nos millésimes 1998, 1999, 2000...

     

    En 1965, il commence à mettre en bouteille le rhum vieux dans un flacon rectangle sur lequel est gravé RHUM DE LA GUADELOUPE sur le côté. A cette époque, le rhum REIMONENQ était vendu sous la marque GRAND CORSAIRE.

    Depuis 20 ans, nous attachons un soin particulier à la mise en valeur de nos millésimes.

    Une de nos plus belles réalisations est sortie à l’occasion des 100 ans de la distillerie : La Cuvée QUINTESSENCE 2001.

     

    En 1985, la distillerie remporte sa 1ère médaille d’or au concours agricole de Paris. En 1986, c’est à Madrid qu’elle reçoit un laurier d’or.

    En 1987, c’est à Bruxelles et à New York ....

    La qualité ne cesse de progresser et chaque année les différents concours européens auxquels nous participons nous décernent des médailles.

  • LES ANNEES CHARNIERES DE LA DISTILLERIE ET LA FAMILLE REIMONENQ

    1915 : Joseph REIMONENQ, frère ainé du père de Léopold REIMONENQ, achète le terrain

    au Dr Diavet : début de l’aventure avec la plantation des cannes à sucre sur le domaine et la construction de la distillerie en bois.

     

    1916 : La production de rhum commence.

     

    1920 - 1944 : Joseph REIMONENQ est Maire de la commune de SAINTE ROSE et conseiller général de la Guadeloupe.

     

    1950 : Après le décès de Joseph, Fernand devient propriétaire et gérant de la distillerie.

     

    1954 : Après son stage à l’usine du COMTE DE LOHEAC, Léopold, devient co-gérant de la distillerie. Ses années d’apprentissage dans l’élevage et le commerce de cabris, de vaches, de taureaux… et dans la plantation des cannes à sucre lui ont permis d’acquérir les qualités pour s’occuper d’un domaine.

     

    1959 : Après le décès de son père, Léopold devient gérant de la distillerie afin de maintenir l’activité et de subvenir aux besoins familiaux.

     

    1960 : Il fait construire un bâtiment en béton pour y installer une ligne à embouteiller et 100 fûts de chêne.

     

    A partir de 1962 : Léopold fait des voyages d’études dans les pays producteurs de cannes

    à sucre du monde et revient avec de nombreuses idées.

    Il innove dans la mécanisation de la culture de la canne à sucre et dans les procédés de fabrication du rhum avec l’aide de l’INRA.

     

    1965 : Il achète un stock de bouteilles gravées RHUM DE LA GUADELOUPE à Nell Martin

    afin de mettre le rhum vieux en bouteille sous la marque GRAND CORSAIRE.

     

    1967 : Début de la mécanisation de la récolte de la canne à sucre en Guadeloupe.

    1970 : Incendie de la distillerie, presque tout est à reconstruire.

    Léopold achète du rhum à d’autres distilleries pour maintenir la marque et financer la reconstruction.

    Il se lance dans la production d’aubergines pour l’exportation, c’est un succès : vente de 300

    à 600 tonnes ( 6 mois/an).

     

    1974 : Le rhum coule à nouveau à la distillerie.

     

    1978 : Pertes des plantations d’aubergines à cause d’une bactérie.

     

    1979 / 1980 : Il se lance dans la culture de la banane et malheureusement les cyclones DAVID et FREDERIC ravagent les plantations.

     

    1985 : La distillerie participe au Concours Agricole de Paris où le rhum blanc agricole reçoit

    sa 1ère médaille d’or. Il participe ensuite à de nombreux concours internationaux :

     

    1986 : médaille à Madrid, 1987 à New York et à Bruxelles…

    Le palmarès des médailles, signe de qualité, se poursuit chaque année.

    Cependant, les traces des années difficiles persistent sur le plan financier…

    1988 - 1989 : Après toutes les mésaventures rencontrées, Léopold décide de construire le MUSEE DU RHUM afin de faire découvrir aux visiteurs l’histoire de la canne à sucre et de la fabrication du rhum. Il est soutenu par son épouse, quelques amis et son personnel. Une carte qui sauvera le domaine.

     

    Le 16 septembre 1989, le cyclone Hugo en décide autrement, lors de son passage sur l’île,

    il dévaste tout. L’ouverture du musée est reportée en mars 1990.

    De son 1er voyage au Brésil, il ramène un moulin et sa cuve en bois .

    L’ouverture du Musée attire de nombreux visiteurs, ce qui permet de vendre le rhum produit à

    la distillerie et d’équilibrer les comptes. La distillerie peut continuer à produire.

    Le rhum est vendu sous la marque MUSEE DU RHUM et le nom RHUM CŒUR DE CHAUFFE : principe de distillation spécifique à notre distillerie.

     

    1994 : Ouverture de la GALERIE DES PAPILLONS ET DES INSECTES DU MONDE, collection achetée à M Fortuné CHALUMEAU qui a chassé et échangé ces merveilles pendant plus de

    20 ans. Il a souhaité la partager avec le public.

     

    1996 - 1997 : Collectionneur dans l’âme, Léopold commande à l’île Maurice des maquettes de voiliers parmi les plus célèbres.  L’exposition des GRANDS VOILIERS DU MONDE ouvre en 1997.

    Fortuné Chalumeau , Léopold et sa famille participent à la mise en place de cette exposition qui rappelle combien les voiliers de l’époque contribuaient au développement du commerce du sucre et du rhum entre la Guadeloupe et la métropole.

     

    De nombreux objets d’époque sont regroupés et mis en scène dans des vitrines afin de garder en mémoire le savoir faire des anciens et des traditions aux Antilles : METIERS D’AUTREFOIS ou AN TAN LONTAN.

     

    2013 : Commande de 22 reproductions d’animaux de taille réelle pour le plaisir des petits et des grands : le ZOO VIRTUEL en relation avec l’Arche de Noé, version antillaise réalisée par

    M Alcabelar selon les plans de M Reimonenq.

     

    Vente à l'export :

    - 2005 : en Italie

    - 2008 : en Espagne

    - 2011 : en Suisse

    - 2015 : Andorre…….

     

    2016 : La distillerie a fêté ses 100 ans grâce au TRAVAIL, au SAVOIR FAIRE et à la PERSEVERANCE de chacun en son temps : 1 siècle d’histoire dans la CONFIANCE.

    Les hommes et des femmes qui ont travaillé sur ce domaine ont donné le meilleur d’eux-mêmes.

    Au cours des années, les clients ont su apprécier les rhums produits, particulièrement le rhum Cœur de Chauffe, les rhums vieux millésimés et notre fameux JR (en mémoire de Joseph REIMONENQ).

     

    Afin de marquer les 100 ans de la distillerie, Léopold  a fait construire une mini tour RQL.

     

    2020 : Malgré ses 85 ans, Léopold est toujours présent et gère le domaine entouré par sa famille et son personnel à qui il transmet son savoir faire et son goût de l’innovation…tout en maintenant les traditions.

  • IL ETAIT UNE FOIS, LE MAITRE CHAI

    Léopold REIMONENQ quitte rarement son chapeau : « J’ai commencé avec mon père, à cheval et avec un chapeau de paille. C’était obligatoire pour se protéger du soleil.

    J’ai eu un casque en liège aussi ».

    Et depuis, Léopold REIMONENQ collectionne les chapeaux fabriqués avec des feuilles de coco ou de bananier.

    Collection, un autre mot qui le caractérise. « On a eu peu l’esprit de conservation, dans la famille », dit-il en montrant la robe de baptême d’une de ses filles, exposé dans une vitrine où sont visibles des costumes traditionnels. « Mon père a toujours dit de ne jamais faire entrer les ferrailleurs ici. C’est pourquoi  le premier moulin en fer qui, en 1916, était déjà d’occasion, est maintenant devant le musée. Nous avons connu la pénurie pendant la guerre, j’en ai donc gardé

    cet esprit de conservation. Toute mon expérience vient de là ».

     

    Le musée,  il l’a fait de ses mains, en 1989, avec ses ouvriers, et a du le construire quelques mois après, à la suite du passage dévastateur de l’ouragan Hugo.

    Depuis, l’exposition n’arrête pas d’évoluer, les pièces de moulin, alambic dont le célèbre Ti-Zonbi, les fours à bagasse, ont été rejoints par les surcottes, accompagnés, sur les murs,

    de nombreuses photos d’époque.

    C’est au cours de ses différents voyages autour du monde que Léopold a trouvé des pièces rares : un moulin en bois du Brésil, une quarantaine de coutelas du monde entier, dont le dernier acquis, un modèle de Madagascar, fait avec une lame de ressort de camionnette Peugeot, n’est pas encore exposé.

    « Il y a plusieurs distilleries en Guadeloupe, mais il y a un seul musée. Les touristes venaient là, mais on n’avait que la distillerie, alors j’ai pensé à faire

    un endroit pour leur montrer l’histoire du rhum et de la canne. Les plus grands criminels de tous, ce sont ceux qui ne transmettent pas leur savoir ».

    D’autres expositions sont venues compléter la collection du musée, comme la quarantaine de maquettes de bateaux.  « Il fallait transporter les fûts de rhum,

    on avait besoin de bateaux, c’est pourquoi j’ai commandé ces maquettes à l’Ile de Maurice ». La colllection d’insectes est arrivée presque par hasard, récupérée chez un cousin entomologiste réputé. « On a plus de 5000 insectes. C’est une des plus belles collections du monde. Les enfants nous disent qu’on les a bien peints, mais ce serait difficile de faire mieux que le Bon Dieu ».

    Et quand on lui dit que cela n’a rien à voir avec le rhum, il répond en riant « Quoique, on peut dire « insectarium » ou « insecte-à-rhum ».

     

    «  J’ai fait deux fois le tour du monde  »

     

    La distillerie des REIMONENQ est ouverte en 1916 par le père et l’oncle de Léopold avec 100 hectares de canne. « Avec la mécanisation, on a réduit les surfaces à 30 hectares.

    On achète de la canne à d’autres exploitants ». La distillerie produit 300 000 litres de rhum par an, et 1000 fûts vieillissent dans un chais.

    Ses voyages autour du monde, Léopold REIMONENQ les a fait pour rechercher les innovations qu’il est fier d’avoir importé.

    « Nous avons la colonne à distiller la plus moderne de la Guadeloupe, on peut enlever les alcools de tête ». Des pays visités – Argentine, Ile Maurice,

    Saint-Domingue, Etats-Unis, Canada, Australie où il a vu, il y a 20 ans l’ancêtre de la Caméco-, c’est le Brésil qui l’a le plus marqué : « C’est le plus gros producteur de canne à sucre. Là-bas les voitures roulent à l’alcool de canne, la main-d’œuvre est meilleur marché que les machines ».

    La protection de l’environnement, il y pensait bien avant que cela ne devienne une problématique mondiale et un sujet à la mode. « Nous avons été les premiers à ne pas jeter la vinasse dans les cours d’eau, parce que pendant l’arrêt de la distillerie suite à l’incendie, une cité avait été construite. On a construit des tranchées dans un champ, qu’on remplissait avec la vinasse. Aujourd’hui, on a des bassins en béton avec une turbine pour le refroidissement, et une pompe  envoie l’eau en irrigation ». En parlant des cyclones et incendies qui ont détruit une partie de la distillerie à plusieurs reprises, il dit : « Il a fallu être persévérant et tenace ». Le secret de sa santé et de sa bonne humeur, il le confie avec humour :

    « Le Ti-Punch de temps en temps, et de l’eau de coco tous les matins ».

                                                                                                                                                                                             Article : «  Les ANTILLES Agricole » janvier 2006

     

    Confession du maître de choix  ( 1950 / 2010 ).

    Inné doté d’intuition noese innovante.

    Mise au point d’un nouveau processus inédit de raffinage, à partir d’une double colonne.

    Il faut savoir que le bois de chêne capte l’énergie et les bienfaits du soleil tout en conservant aux chais une température constante de 28°C.

    La Guadeloupe bénéficie de quatre étés, ce qui confère à notre île, un grand avantage de méthodologie adaptée par rapport aux autres pays producteurs d’alcool.

    La part des anges induit une maturation accélérée en zone tropicale ( 1 an en Guadeloupe - 4 ans en Europe ),

    donc une transformation homogène affinée et brassé par oxygénation naturelle, avec un mouillage en réduction du degré alcoolique contrôlé par une analyse d’ AZ effectuée par un laboratoire agrée.

    « Histoire suprême mystérieuse de l’alchimie de la noblesse pragmatique de nos rhums.»

HISTOIRE DE

LA DISTILLERIE